1846-2007 – 559,8 m de documents textuels et autres documents.
Voici l’historique de la compagnie extrait de son site Internet :
Survol historique
Le Canadien Pacifique a été fondé en 1881 pour relier aux grands foyers de population du Canada les étendues de l’Ouest, relativement inhabitées et offrant des richesses encore inexploitées. Ce véritable tour de force a été achevé le 7 novembre 1885, six ans avant l’échéance prévue, lorsque le dernier crampon a été enfoncé à Craigellachie, en Colombie-Britannique.
Construire une nation
À l’origine, le Canadien Pacifique a été créé pour une mission bien précise : établir une liaison concrète entre tous les Canadiens, d’un océan à l’autre. Le 1er juillet 1867, quatre provinces de l’Est ont convenu de s’unir pour donner naissance à la Confédération. En vertu de cette entente, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ont reçu la promesse qu’ils seraient reliés par voie ferrée aux deux provinces du Centre, soit le Québec et l’Ontario.
En 1870, le Manitoba s’est à son tour joint à la Confédération. Pour sa part, la Colombie-Britannique, à l’extrémité ouest du pays, s’est laissé séduire par la nouvelle confédération en 1871, mais uniquement à la condition expresse qu’un chemin de fer transcontinental soit construit dans les dix ans pour la relier à l’Est.
Le début de la construction du chemin de fer a été marqué au coin de la controverse; il a même provoqué la chute du gouvernement conservateur de John A. Macdonald, en 1873, et forcé la tenue d’une élection. Quand Monsieur Macdonald a repris le pouvoir en 1878, l’immense chantier accusait un retard considérable et était même menacé d’abandon.
Le 21 octobre 1880, un groupe d’hommes d’affaires canadiens d’origine écossaise sont finalement parvenus à former un consortium viable, capable de mener à bien l’aménagement d’un chemin de fer transcontinental. La Canadian Pacific Railway Company a été constituée le 16 février 1881, et George Stephen en a été le premier président.
La saison de travaux de 1881 s’est toutefois soldée par des résultats lamentables; l’ingénieur en chef et le surintendant général ont été congédiés à la fin d’une année au cours de laquelle seulement 211 km (131 milles) de voies avaient été posées. L’un des administrateurs du consortium, James Jerome Hill, a alors fait valoir que l’homme de la situation était William Cornelius Van Horne.
Une forte rétribution a été consentie à Monsieur Van Horne, étoile montante du milieu des affaires américain, pour le convaincre d’accepter le poste de directeur général du Canadien Pacifique et de superviser les travaux de construction du chemin de fer dans les Prairies et les Rocheuses.
Monsieur Van Horne a accepté et s’est targué de pouvoir faire construire 800 km (500 milles) de voie principale dès sa première année en poste. Malheureusement, des inondations ont retardé le début de la saison de travaux de 1882. Toutefois, à la fin de l’année, 673 km (418 milles) de voie principale et 177 km (110 milles) de lignes secondaires avaient été posées : le rêve d’une voie ferrée transcontinentale semblait désormais réalisable.
Le 7 novembre 1885, les tronçons est et ouest du Canadien Pacifique se sont rejoint à Craigellachie, en Colombie-Britannique, où le dernier crampon a été enfoncé par Donald A. Smith. Les coûts de construction ont failli mener le consortium à sa perte, mais trois ans après que le premier train transcontinental eut quitté Montréal à destination de Toronto et de Port Moody, le 28 juin 1886, le chemin de fer était revenu à la santé financière et recommençait à verser des dividendes.
Croissance et diversification
Au tournant de 1889, le chemin de fer s’étendait d’un océan à l’autre et avait essaimé. Il regroupait désormais diverses entreprises à caractère ferroviaire ou autre.
Ainsi, Canadien Pacifique était actif dans les domaines de la colonisation rurale et de la vente de terrains depuis septembre 1881. La compagnie avait en outre dressé des lignes télégraphiques le long de la voie principale transcontinentale et transmis son premier télégramme d’affaires en 1882. C’est également cette année-là que le Canadien Pacifique a fait sa première percée dans le secteur de l’expédition express, en se portant acquéreur de la Dominion Express Company. Dès 1883, le Canadien Pacifique a commencé à construire ses propres locomotives à vapeur. Il s’est ensuite mis à la construction de ses propres voitures passagers, devenant la deuxième entreprise à oeuvrer dans ce secteur dans tout le continent, l’autre étant la Pullman Company de Chicago, en Illinois.
Le Canadien Pacifique a commencé à exploiter des navires à vapeur dans les Grands Lacs en 1883, des navires affrétés sur l’océan Pacifique en 1886 et ses propres navires sur le Pacifique en 1891. Ses navires à roue à aubes ont commencé à naviguer dans les voies intérieures de la Colombie-Britannique en 1893, sur la côte ouest en 1901 et sur l’Atlantique en 1903. La compagnie a en outre fait son entrée dans les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme dès 1886, après que Monsieur Van Horne eut proposé que l’on mette sur pied un réseau de parcs nationaux dans les Rocheuses canadiennes.
Le Canadien Pacifique a même découvert – bien que par hasard – du gaz naturel dans les Prairies. En effet, alors qu’elle creusait un puits pour approvisionner en eau l’une des locomotives à vapeur, une équipe du Canadien Pacifique a découvert du gaz naturel à l’endroit où se trouve maintenant la localité d’Alderson, en Alberta. Le chemin de fer s’est plus tard servi du gaz naturel pour chauffer et alimenter en électricité la gare et les bâtiments adjacents.
Au fil de son histoire, le Canadien Pacifique a fait des incursions dans une foule d’autres secteurs, dont les abattoirs, l’élevage, le transport par autobus, le commerce de la porcelaine et de la vaisselle, les conteneurs et les palettes, l’exploitation forestière, les fonderies, l’immigration et la colonisation, l’assurance, l’irrigation, la fabrication, la meunerie et les produits alimentaires, les mines et minéraux, les films d’actualité, le pétrole, les pâtes et papiers, la radiodiffusion, les marchés à bestiaux, le camionnage, la gestion des déchets et même l’eau embouteillée! Le Canadien Pacifique s’est en plus aventuré en transport aérien : en 1942, il a regroupé dix entreprises d’aviation de brousse pour créer les Lignes Aériennes Canadien Pacifique.
Effort de guerre
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, c’est tout l’arsenal du Canadien Pacifique qui a été mis à contribution. Sur terre, le Canadien Pacifique a transporté 307 millions de tonnes de marchandises et 86 millions de voyageurs, dont 280 000 militaires. En mer, 22 des navires du Canadien Pacifique sont allés en guerre, et 12 ont été coulés. Par la voie des airs, le Canadien Pacifique a été à l’origine de l’établissement du pont aérien de l’Atlantique, vaste entreprise de transport de bombardiers depuis le Canada jusqu’en Grande-Bretagne.
Expansion du conglomérat
Dans les années 1950, le chef de la direction Norris R. Crump a rapatrié le capital de la compagnie et fait en sorte que la majorité des actions soient détenues par des Canadiens. Il a également piloté le remplacement des locomotives à vapeur par des modèles diesel et a géré une vaste expansion dans des secteurs non liés au transport, ce qui a mené à la création des Investissements Canadien Pacifique, en 1962.
En 1986, le Canadien Pacifique était la deuxième entreprise canadienne en importance, avec un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars. Outre le Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP), la société comptait les filiales PanCanadian Energy, Les Charbons Fording, Les Hôtels Canadien Pacifique (aujourd’hui Fairmont) et CP Navigation.
Retour aux sources
Pendant que le Canadien Pacifique poursuivait sa croissance et sa diversification, le Chemin de fer Canadien Pacifique s’est recentré sur ses activités de base sous la gouverne de William Stinson, cheminot du CFCP de quatrième génération.
Afin de tirer pleinement profit de ses efforts de recentrage, le chemin de fer a développé son réseau ferroviaire en prenant le plein contrôle, en 1990, de la Soo Line, société du Midwest américain dans laquelle elle détenait une participation majoritaire depuis les années 1890. La Soo Line avait elle-même absorbé le Milwaukee Road en 1985. Et trois ans plus tôt, en 1982, la Soo Line avait acquis le chemin de fer Minneapolis, Northfield and Southern (MNS). En 1991, le CFCP a fait l’acquisition du Delaware & Hudson, qui était en faillite. Il s’est de la sorte ménagé un accès aux ports du nord-est des États-Unis.
Sur la voie de l’indépendance
Afin d’optimiser la valeur pour l’actionnaire, le Canadien Pacifique s’est scindé en cinq entreprises distinctes le 3 octobre 2001. Depuis, le CFCP est une société par actions entièrement indépendante inscrite aux bourses de Toronto et de New York.
Actuellement, le réseau de 14 000 milles du CFCP au Canada s’étend de Vancouver, sur la côte ouest, jusqu’au port de Montréal, à l’Est; il a en outre des ramifications dans les centres industriels de Chicago, Newark, Philadelphie, Washington, New York et Buffalo, aux États-Unis.
Fonds versé aux archives de l’ACHF en 2013
Le fonds du Canadian Pacific Railway Company illustre l’histoire de la compagnie et des compagnies constitutives et acquises telles la Toronto Hamilton Railway et la Quebec Central Railway, ainsi que quelques acquisitions de fonds d’archives privés. La période couverte par ces documents s’échelonne de 1846 à 2007. Le fonds démontre la gestion et l’administration d’une compagnie internationale qui a joué un rôle majeur dans de nombreux domaines dont le ferroviaire, la télécommunication, la navigation, l’immigration, la colonisation, l’agriculture, le tourisme, l’ingénierie, l’exploitation des ressources naturelles, l’assurance, le camionnage, l’effort de guerre, l’aviation et l’immobilier. Cette compagnie a eu de grandes incidences sur le développement du pays. Des séries comme RG-1, RG-2, RG-3, RG-4, RG-18,RG-22 touchent beaucoup à la construction et la gestion du chemin de fer et au développement des régions se trouvant le long de la voie. Elles relatent aussi la construction de ponts, de tunnels, de gares, d’ateliers, d’hôtels, de matériel roulant ainsi que des bateaux. Ces séries illustrent aussi les relations des dirigeants avec les politiciens, les employés, les amérindiens et les voyageurs. De plus elles mettent en lumière la colonisation et les efforts de recrutements faits en Europe. Les séries RG-1, RG-2, RG-3, RG-4 et RG-23 nous présentent des hommes de caractères, dont William Cornelius Van Horne, Thomas Shaughnessy ou Edward Wentworth Beatty, de véritables seigneurs de leurs époques, avec leurs implications dans tous les milieux et tous les domaines.
D’autres séries, RG-9 et RG-18 mettent plus l’emphase sur le développement technologique, et l’architecture avec la construction de locomotive, de wagons de marchandise et de voitures passagers, de gares et d’hôtels. Ces séries touchent aussi aux opérations et au maintien de la flotte de véhicules et de bâtiments.
Dans les séries plus récentes, par exemple RG-6, on touche aux relations avec les employés, à la gestion du déplacement des passagers, à la règlementation, aux relations avec les syndicats et le gouvernement. D’autres séries , RG-8 et RG-28 traitent de la promotion du train, des hôtels, de l’aviation, des ressources naturelles et de l’immobilier.
Dans de nombreuses séries, on retrouve des cartes, des dessins techniques, des photographies, de la correspondance et des imprimés dans le même dossier.
RG-1, RG2, RG-3,RG-4 sont classées chronologiquement et selon l’utilisation de la compagnie, avec une numérotation qui se réfère à des registres de correspondance , sauf pour RG-4. Des registres existent également pour RG-22, Accounting Departments.
Le fonds est divisé en 33 séries.
S1 : W. C. Van Horne
S2 : T. G. Shaughnessy
S3 : General Executive Assistant, Montreal
S4 : Vice President (System) Montreal
S5 : Passenger Department, Montreal
S6 : Toronto Hamilton and Buffalo Railway
S7 : Public Relations and Advertising
S8 : Mechanical Department
S9 : Chief of Transportation, Montreal
S10 : Traffic Department, Western Lines
S11 : Office of the Secretary
S12 : Quebec Central Railway, Sherbrooke
S13 : Laurentide Pulp Company
S14 : Engineering Department
S15 : Accounting Department
S16 : Chairman and President, Montreal
S17 : Vice President Purchase and Stores, Montreal
S18 : Vice President & General Manager, Western Lines, Winnipeg
S19 : Passenger Traffic Manager, Montreal
S20 : Hull Electric Company
S21 : Canadian Pacific Archives
S22 : The Caledonia Springs Company Limited
S23 : Fred Stone Collection
S24 : Division Superintendent, London, Ontario
S25 : Canadian Pacific Communications
S26 : London (UK) Offices
S27 : Canadian Pacific Express
S28 : South Eastern Railway
S29 : Consolidated Mining & Smelting Co of Canada Ltd (Cominco)
S30 : Office of the Comptroller
S31 : Early Railways Companies
S32 : Early Railways and Companies
S33 : The Heavenly City
S34 : Documents iconographiques
Le fonds contient aussi 167 letter book, 491 registres, env. 64791 dessins d’ingénierie et techniques et documents cartographiques, env. 25689 photographies et négatifs, 154 document audiovisuel et 30 document iconographique.
La majorité des documents sont en anglais
Certaines restrictions s’appliquent pour des séries.
Il existe des registres de lettres, des registres pour les factures, des index et des listes de dessins techniques produits par la compagnie. Un inventaire sommaire du contenu des boîtes a été produit.
Il existe aussi un inventaire pour les photographies de S8.
Dans de nombreuses séries, on retrouve des copies de dessins techniques à l’aide de différents procédés (bleu, en image négative, diazocopie et ligne bleue sur fond blanc). Étant donné le nombre de dessins techniques, nous n’avons pas noté les différentes échelles. Aussi de nombreux dessins comportent des annotations manuscrites.
Étant donné le nombre de documents cartographiques, nous n’avons pas noté les différentes échelles, dimensions, matériaux et assemblage que l’on retrouve.
Dans S6, certaines photographies portent des annotations. Ces photos accompagnent des dossiers.
Les types de papier varient et on retrouve différents procédés d’écriture: encre, machine, crayon, imprimerie, stylo.
Canadian Pacific Railway Company
O:Beatty, Edward
S:Canadian Pacific Railway Company
S:carte et plan
S:carte géographique
S:chemin de fer
S:construction
S:Laurentide Pulp Company
S:locomotive à vapeur
S:menu
S:Navigation
S:pont
O:Première Guerre mondiale
S:Quebec Central Railway
O:réglementation
S:Shaughnessy, Thomas George
S:Toronto Hamilton and Buffalo Railway
O:tourisme
S:train
S:train de passagers
S:Van Horne, William Cornelius
S:voiture passager
S:wagon